Camille Riquier, agrégé et docteur en philosophie, vice-recteur à la recherche de l’Institut catholique de Paris, professeur à la Faculté de philosophie
Après avoir systématisé l’esprit critique au point de jeter le discrédit sur nombre de nos anciennes superstitions, celles-ci resurgissent de toute part, favorisées notamment par l’Internet qui offre à la communauté des croyants les privilèges qui avaient jusqu’ici été ceux de la communauté des savants.
Or ne serait-ce pas parce que nous ne savons plus croire, que l’on peut ainsi se mettre à croire n’importe quoi et en n’importe quoi, ou plutôt que chacun défend son droit d’y croire comme il revendique dans le même temps son droit de douter des raisons susceptibles de le lui contester ?